Cinquième MAJ. Pfiou ca n’arrête pas, ca n’arrête pas! Bon alors ce coup-ci, j’annonce une grosse MAJ, presqu’officielle, dégagée malgré quelques perturbations stationnaires sur le grand noroit. Comme dit quelque part (dans cette MAJ, quand même, je cache pas mes affaires partout), il y a peut-être des récompenses de haute voltige pour les lecteurs patients et assidus qui se lancent dans mes MAJ le piolet à la main (et Jasmine) et la baume au cœur du mat en visant la ligne d’arrivée après avoir crapahuté de lettres en lettres et de mots en mots. Pas toujours facile me direz-vous. Pour moi non plus, je vous rassure, mais bon confort sans effort n’est que ruine de l’homme.
Venons-en aux plantes et au plan :
- La fin de flo des plantes en mini-pots
- La dure sélectivité, SLC, Salut Les Couillus !!!
- Session actuelle
- Divers
● Fin de flo : nous les mini-pots ! Voilà ! Les mini-pots qui avaient servi de test sont enfin récoltés. Le résultat est correct, assez variable selon le pot. Les tout petits sont aléatoires, il y a du bon comme du mauvais. Pour rappel, ils doivent faire environ 1/3 de litre. Les plus grands, avec trous latéraux (philie) comme sur de vrais air-pot eux sont convaincants. Ils font environ 1.5 litre.
Quelques photos pour illustrer :



● SLC, Salut Les Couillus : Le stretch avançant, la déclaration s’est faite tranquillement, sept males si je ne me trompe pas.














Et du coup…

● Session actuelle : Subséquemment, les neuf plantes restantes sont des femelles. Reste en cro deux Double Congo et une NYL qui pour les deux premières sont tellement lentes que c’est assez incroyable, et la NYL est tellement rétive à toute forme de buissonnage qu’il est quasi impossible de la bouturer… Pour l’instant aucune secondaire ne me le permet, après coupe de l’apex puis des deux « apex secondaires », très surprenant.
Pour l’engraissage, je vous ai même gratifié d’un aperçu de mes notes, ca donne à peu près une idée de ce qui se passe dans le placo et de l’arrosage/engraissage. Perso, c’est limpide

Toutes les plantes et les boutures ont eu le droit à une pulvérisation d’extraits de pépins de pamplemousse + azote pour leur donner le sourire.
Toute la flo a été rempotée en 3litres. Les boutures ont été un peu glawisées à l’ancienne, ouverture de la serre « pour les habituer petit à petit à un air plus sec ». 24h plus tard, quand j’ai repensé à fermer les serres, quelques unes avaient plutôt séché sur place… Mais globalement elles vont bien !
Allez hop des photos :



















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Suivi…
● Divers à citer : Quelques photos diverses, du papyrus qui racine, de la grande gigue qui fleurit peu derrière la baie vitrée, de la naissance des racines des boutures, de la différence de racines au même jour entre ldr et terre, des boutures males, l’extrait de pépins de pamplemousse.

L’enracinement des papyrus
La naissance des racines de bougainvillier

Flo du balcon, toujours très élancée
Boutures males à virer.
Naissance des racines
Même âge, en terre.
● Tout autre chose : Après les paradoxes, que j’apprécie particulièrement pour le titillement cérébral qu’ils peuvent procurer – je l’ai déjà faite mais un bol de cérébrales tous les matins, ca pourrait en inspirer quelques uns… Vous retournez pas, ils passent pas par ici, ils doivent être persuadés que ce texte est truffé de fautes et de mots inexistants… :siff: Celui qu’a dit « z’ont ptet pas toujours tort », merde ! Après les paradoxes, les principes !
Alors, disions-nous, les principes. Déjà, chaussez vos bottes, l’histoire du principe n’est pas récente. On va remonter jusqu’à l’Antiquité pour retrouver l’origine de ce terme, un des plus anciens de nos philosophies occidentales. Le mot n’st vraiment défini qu’à partir d’Aristote comme « causes premières ». Ce bon vieil Aristote ajoute : « la philosophie est la science des principes ». Platon, les pythagoriciens, les présocratiques même, tous se sont penchés sur la question. Et en Grèce, en petite toge, quand tu te penchais trop sur une notion, il fallait serrer les fesses sous peine de sanction immédiate – amicale certes, mais bon.
Voilà pour le coté historique. Marrant comme on continue de parler de ces grands grecs grenus 3000 ans après eux… Et m’est avis qu’on parlera encore d’eux dans pas mal de temps, alors que Michel Onfray, Philippe Sollers et BHL pourront aller se rhabiller gentiment et se draper d’insignifiance. Salut les gars, continuez à vous écouter vous tripoter la bite.
Passons aux exemples, c’est toujours plus intéressant que de stagner sur le concept (à la sixaine).
1. Principe de PeterC’est celui qui m’a fait penser à écrire cette petite chronique que les américains nous envient. Parce que l’on est confronté à son illustration quotidiennement et parce que l’on peut également trouver nombre de contre-exemples. Et j’aime bien ce genre d’objet non-mathématique – même s’il s’en voudrait – qui peut exister parfois, et parfois non.
Alors l’intitulé est :
« Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence » Et son corollaire :
« Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité. » C’est un principe satirique des années 70, de Laurence J. Peter et Raymond Hull, basé sur une constatation:
- Un employé compétent est promu.
- Un employé incompétent n’est pas promu.
Donc à long terme, tous les postes sont voués à être occupés par des employés incompétents, et la majeure partie du travail est donc effectuée par les employés qui n’ont pas encore atteint leur seuil d’incompétence – autrement dit tout le monde, puisqu’on a tous l’impression d’être éminemment compétent et de tout faire. Ca c’est le corollaire de dawi.
Le développement tentaculaire de ce principe va dans plusieurs directions :
- Les administrations progressent le long de ce principe, ce qui explique le foutoir actuel des différents pays.
- La stagnation de Peter : quand un employé atteint son seuil d’incompétence, il se met à fréquenter assidument les colloques, séminaires, etc, et devient indéboulonnable car seul un supérieur peut le faire, ce qui attesterait de son incompétence à discerner le personnel incompétent.
Quelques remèdes sont proposés par Peter lui même, qui me plaisent particulièrement :
- La spécialisation dans le détail : le big boss va s’occuper de recenser les dépassements de forfaits téléphoniques de ses employés, ou vérifier que les poubelles sont bien vidées toutes les deux heures.
- L’aberration totale (ma préférée) : l’arrêt total de toute tentative de réaliser son travail.
- La distribution des promotions de façon aléatoire… Parfait pour l’ambiance au boulot !
Contre-exemple :Ce principe ayant 50 ans, il a été beaucoup discuté. Il se base sur des postulats qui a priori ne sont pas toujours vérifiés. Notamment que le saut d’un niveau hiérarchique corresponde à une difficulté croissante, que l’adaptation par la formation est impossible, etc.
Le contre-exemple de Churchill est assez clair. (Sir) Winston Churchill (1874-1965) a été ministre de la marine pendant la guerre de 14, avec au final un résultat calamiteux (bataille des Dardanelles). Parce que ses décisions étaient soumises à de multiples contrôles et donc délayées. Ce n’est qu’en promouvant cet « incompétent » premier ministre, qu’il est devenu compétent.
2. Principe de DilbertLe principe de Dilbert découle du principe de Peter. Dilbert est un personnage de BD de Scott Adams. Il statue que le principe de Peter, avec l’évolution du management dans les décennies passées, représente en quelque sorte un âge d’or.
L’intitulé est :
« Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers. » J’avoue que ce principe me plait particulièrement, il sous-tend qu’un employé compétent est irremplaçable et donc non-promu. Ca change la constatation faite plus haute :
- les employés incompétents ne restent pas dans un poste où ils ne sont pas compétents (car promus).
- les employés compétents restent à un poste où ils sont compétents car non-promus.
3. Principe de raison suffisanteCelui-là, je vais vous le faire court, sinon je vais perdre les trois lecteurs qui sont arrivés ici. Qu’ils se manifestent, il y a de superbes lots à gagner tels que : ma reconnaissance passagère minable (du roman éponyme Germinable du tchèque Emil Zobla, mais pas là c’est sale), mon accolade roturière des soirées où nous guinchâmes, voire pour les plus curieux des boites de Piétri avec mes plus belles cultures d’humeurs personnelles.
En gros, ce principe veut dire :
« y a forcément une raison à tout ! » . Au pire et si on ne voit rien de clair, c’est Dieu. Bim. Si toi aussi tu trouves que c’est un peu une solution de facilité, je lui ai demandé, il est plutôt d’accord.
Mais comme c’est Leibniz qui le propose, ca donne plutôt ca :
« Jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon » . Je préfère ma version, perso.
Ensuite se sont penchés dessus – mais sans toge – Kant, Schopenhauer, Heidegger…
4. Principe de non-contradiction Lié au précédent pour des raisons historiques, le principe de contradiction est le suivant :
« Le principe de non-contradiction a donc deux versions, l'une ontologique, l'autre logique. La version ontologique dit qu'une chose ne peut avoir une propriété et la propriété contraire en même temps et sur le même point. La version logique dit qu'on ne peut affirmer vraie et fausse la même chose. » Il est lié à l’histoire philosophique – et mathématique – car l’essence même de la démonstration doit se baser sur ce principe. Associé au principe de raison suffisante, il formate toute notre histoire intellectuelle.
Il apparait avec Platon, et est développé à travers les âges, par Parménide, Aristote, . Il est forcément autant critiqué, en se basant sur l’indissociabilité des contraires, par Héraclite, Epicure, Hegel… Kant arrivant sur la fin, nuance, comme d’hab.
Plus récemment, la physique quantique, qui reconnait la possibilité d’un double état, refuse ce principe.
5. Principe de subsidiarité / principe de suppléance C’est administratif, il s’agit de donner la responsabilité d’une action donnée à la plus petite entité capable de la réaliser. Si une entité donnée n’en est pas capable, elle doit être aidée par l’entité d’échelon supérieur.
Les liens en dessous complètent ce court passage. La liste des principes existants est très longue, j’y reviendrai pour la future MAJ, il m’en reste plein mon cartable. Juste une précision pour les petits malins qui, partant du premier paragraphe, m’ont traqué tout au long de cet article, à moins d’une faute de frappe, tous les mots utilisés existent, hors noms propres qui ont été déjà bien gentil de se laver le cul pour nous. Pour une fois !
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Voilà pour cette MAJ, j’espère que vous avez été servis et repus, on se revoit à la prochaine.
Salut les biscuits !
dawi