L'étude des caractères héréditaires commence au Néolithique
Au Néolithique, Homo Sapiens vivait encore à l'âge de pierre. Avant cette période, son alimentation dépendait entièrement de la nature (chasse, cueillette) Toutefois, à la fin du Paléolithique, il y a environ 10000 ans, un bouleversement climatique important met progressivement fin à la période glaciaire.
Le réchauffement de la planète transforme les steppes et les paysages glaciaires en forêts denses. Le milieu naturel dans lequel vivait l'homme évolue ce qui provoque un changement de ses habitudes et de ses conditions de vie.

Faucille du néolithique avec des éclats de silex incrustés.
Peu à peu, dans certaines zones géographiques, les chasseurs-cueilleurs commencent à cultiver des plantes et à domestiquer des animaux. De nomades prédateurs, ils évoluent en paysans sédentaires et se regroupent en villages de plus en plus en plus grands. C'est à cette époque que l'homme commence à cultiver et sélectionner des céréales et des légumineuses sauvages qui joueront un rôle fondamental dans son alimentation. Il domestique progressivement certaines espèces animales, comme les ancêtres des moutons et des chèvres, ainsi que l'aurochs (bœuf), le sanglier (porc),et le cheval
C'est ainsi que la domestication des espèces végétales et animales s'est effectuée dans le temps, grâce à l'observation des caractères héréditaires, puis aux innombrable sélections, croisements et reproductions.
NB: Le loup est la première espèce animale à avoir été domestiquée par l'homme, bien avant le Néolithique.
source
Depuis la nuit des temps, l' hommes s'est demandé comment se transmettaient les caractères de génération à génération. Il avait bien remarqué que ses enfants ressemblaient parfois plus à l'un des parents qu'à l'autre, mais il avait quand même l’impression qu'ils héritaient d'un mélange de caractéristiques provenant des deux parents.
Les Grecs, en particulier Hippocrate et Aristote, avaient déjà tenté de comprendre les similitudes que l'ont pouvait observer entre parents et enfants. Ils pensaient que l'hérédité provenait des substances dérivées de certains organes spécifiques ou qui participaient à des parties spécifiques de l'individu puis qui étaient transmises à la descendance. Bien qu'aujourd'hui ces idées sont totalement invraisemblables, les hommes y ont cru pendant plus de vingt trois siècles.
Au XVIIe et XVIIIe siècle, l'homme comprend que les êtres vivants naissent d'une semence. En accord avec l'idée d'hérédité directe, les naturalistes proposent la théorie de la préformation: toute semence contient, sous la forme définitive, mais réduite, d'un être auquel elle donnerait naissance
Au XVIIIe et XIXe siècle, la méthode de la sélection artificielle donne de bons résultats, mais ne permet pas de confirmer l’hypothèse de la théorie de la préformation, toutefois il n'est pas encore capable d'en formuler de nouvelles. A cette époque, la méthode est la suivante:
- sélection d'individus présentant les meilleures performances pour un ou des caractère(s) donné(s);
- réalisation du croisement et description détaillée des descendants;
- nouveau croisement des individus les plus performants ou repérage des plus conformes au résultat désiré.
Nous avons vu dans le paragraphe précédent que la culture des plantes et l'élevage d'animaux a commencé dès le Néolithique. L'homme a donc acquis tout au long des siècles qu'il était possible, par croisements contrôlés, d' optimiser les caractères tels que la force chez le boeuf, la vitesse chez le cheval, le volume de fruits ou encore laz production de céréales. Cependant, il n'y avait aucun moyen scientifique pour prédire ce qu'allait donner un croisement entre deux parents donnés. On obtenait souvent de bons résultats, mais on ne parvenait pas à dégager des lois qui auraient permis d'obtenir ces bons résultats à volonté.
Ce n'est qu'au 19ème siècle, plus précisément en 1865, qu'un moine autrichien du nom de Gregor Mendel découvre que les caractères individuels sont déterminés par des "facteurs distincts" hérités des parents et qui se répartissent séparément à chaque génération. Ils les appela "Elemente". Nous savons aujourd'hui que ce sont les gènes.
Mendel ne connaissait pas encore les gènes, néanmoins, il supposa que des "particules héréditaires" déterminaient les caractères.
.
MAJ le 17/11/11
............................