Après avoir cultivé 6 femelles, je trouve que la Malawi en graines régulières est assez homogène en indoor au niveau de la structure en colonne, même en lui laissant un peu de croissance avec ma 400w. C'est d'ailleurs précisé sur son
descriptif.
Par contre, en extérieur, après plusieurs mois de croissance au soleil et dans des pots de bonne taille, elle développe de belles branches latérales.
Chez moi, les seules qui mon fait des fleurs aérées et très fluffy sont les deux qui ont revégété.
Je profite de ce constat de ta part pour rebondir sur le sujet du phénotype (toujours dans un but purement pédagogique hein
)
Voilà précisément un excellent exemple d'une plante qui exprime un phénotype différent de celui qu'il avait exprimé au départ (un même génotype qui exprime plusieurs phénotypes). Bien que ce soit toujours la même plante, ce n'est plus le même phénotype puisque le caractère "densité des grappes florales" a subi une modification.
je vais bientot mettre des boutures du phéno que j'ai gardé en flo
Si on suit l'exemple précédent, ce serait plutôt
génotype que phénotype en l’occurrence, puisqu'il s'est exprimé dans les conditions environnementales propres à ton espace de culture et à ta manière de cultiver. Il peut très bien subir une modification d' un, ou de plusieurs, caractère(s) s'il est cultivé sous un autre environnement spécifique aux conditions d'un autre cultivateur, ou tout simplement en extérieur.
En réalité, on sélectionne avant tout des individus (des génotypes) qui expriment un phénotype donné dans des conditions de culture propres à chaque environnement. Imagine que tu refiles un de ces clones à JGL par exemple, qui cultive en hydro, sous une 600w, avec ses propres engrais, son style de culture personnel (et talentueux). Je suis persuadé qu'il affichera des différences phénotypiques visibles si on le compare avec le même clone cultivé chez toi ou chez moi
Ce qu'on appelle la sélection phénotypique -ou sélection massale- c'est la sélection à chaque génération d'un nombre d'individus selon la supériorité de leur phénotype -pour ou les caractères qui font l'objet de la sélection- par rapport à la moyenne d'une population. Elle est efficace pour les
caractères qualitatifs qui ne varient pas, mais beaucoup plus compliquée pour les caractères quantitatifs (ex. teneur en THC de chaque plante d'une variété) qui subissent des variations sous l'influence environnementale.
C'est ce qui explique, que de nos jours, en sélection des plantes, on sélectionne plutôt des génotypes que des phénotypes, ce dernier n'étant que le reflet du génotype. Car, en fin de compte, c'est bien le génotype qui interagit avec l'environnement. Le résultat de cette interaction, ainsi que de l'expression des gènes, se reflétera finalement dans les différents phénotypes qu'il exprimera,
Il faut bien comprendre qu' à cause de sa plasticité, le phénotype n'est pas assez fiable pour faire l'objet de sélections. En revanche, l'étude du génotype va déterminer son potentiel (valeur sélective, aptitude à la combinaison, réaction au différents stress, phénotypes exprimés, etc....), ce qui est essentiel et primordial dans un programme de sélection.
Pour conclure, il est clair que l'on pratique la sélection individuelle de phénotypes quand on ne possède aucun autre moyen de sélection que les yeux
Ça prouve quand même la limitation des moyens que possèdent les breeders de cannabis par rapports aux autres sélectionneurs et ça explique également pas mal de choses.
Par contre au niveau de prix de leurs semences, c'est plutôt le coup de marteau: investissement minimum, prix maximum
J'avais fait une expérience en pesant une dizaine de graines, puis j'avais comparé avec le prix du gramme de l'or 18 carats. Le résultat était édifiant: au poids, elles étaient aussi chères, voire plus, que l'or.
PS: si le sujet t'intéresse et que t'aimerais en savoir plus, parcours ce
doc en formar PDF qui traite des bases de la création variétale et de l'amélioration des plantes. Il est simple à appréhender et apporte un éclairage très intéressant sur la sélection de plantes (plant breeding en anglais) en abordant des sujets tels que l'origine des plantes cultivées, les objectifs de l'amélioration, l'adaptation des variétés, l' uniformité et la plasticité des variétés, la diversité génétique, la conservation de la diversité, la sélection et l' hybridation, la sélection de lignées, la consanguinité et la dépression, l' hétérosis, l' aptitude à la combinaison, la sélection massale, etc...
Juste pour le fun, compte les fois que le terme génotype est utilisé par rapport au terme phénotype
Pour revenir aux Malawi, voici d'autres photos prises le 18/02:
Malawi #1
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